mardi 27 mai 2008

Gènes et Tiques

Pourquoi donc l'esprit s'arrêterait-il dès lors qu'un rythme par lui est dicté? Si une pulsation régulière, aussi torturée soit-elle en son for intérieur, peut voir le jour, alors elle peut être évaluée.
Elle prend sa place, son dû, dans la grande hiérarchie des possibles: elle devient incommensurable en tant même qu'elle est la répétition aussi fidèle que possible de son antécédant; chaque pulsation trouve son principe dans une nouvelle vibration interne.

Faire l'analogie entre le sens et le son est aisé, puisque tous deux, malgré tous les tumultes par lesquels ils passeront, sembleront continus pour l'esprit bien pensant. Si l'esprit pense bien, il investit son potentiel dans les objets qu'il manipule, et en cela il y croit.
Car bien fonctionner, si une quelconque norme peut être pensée, ne peut être dit que d'une chose qui tire quelque bénéfice de son fonctionnement; dans le cas inverse l'organisme dépense à perte et, à terme, s'auto-détruit.

Or pour que l'organisme fonctionne correctement, il doit cesser de prendre garde à tous les paramètres qui pourraient le prêter à confusion, de manière à investir son attention dans l'objet décrété digne d'intérêt.
Dès lors qu'une série de tels objets, établie par l'expérience, donnera lieu en chacun des moments de son développement à une forme totale la représentant, elle pourra avoir une signification.
Il faut bien admettre que c'est ce qui se passe dans tous les cas, à savoir que l'ensemble empirique (empirique pour l'esprit; déja idéel) des objets rencontrés au cours de la réflexion, quand bien même il est fait d'éléments médiocres liés médiocrement, semble signifier quelque chose: l'insignifiance est la signification suprême corollaire aux nombres élevés.

Et les pensées éparses, peuvent-elles connaître en quelque manière que ce soit un droit d'ascendance, de paternité voire peut-être, avec quelque bonheur, de maternité sur le flot réflexif hyper-construit auquel elles cèdent si volontiers la place?
Ou faut-il que leur lien soit de type érotique, se pourchassant et se fuyant à l'infini? Ne tomberait-on pas en diérèse, pour peu que la familiarité soit l'attribut majeur de l'érotisme?

Les limbes de la pensée sont à l'image d'un pélican devenu lampe de chevet: mauvaises couleurs et membres rabougris.
Peu de vie à l'orée de quel sous-bois?

Jusqu'où continue donc l'alternance pédante, seule réaction possible à la binarité quintessentielle des métastructures psychosociales qui nous surdéterminent très-abondament?

La lenteur comme symbole de perversité monumentale: tout être ayant le luxe de prendre et de perdre son temps possède de par là même une conscience sur ses actions qui les inscrivent dans un cadre bien plus large que celui que l'esprit croyait se pouvoir octroyer en premier lieu.

Droiteur et justeur, comme justesse, justice, justine et autres droitices donc le nom ne sera point mentionné en ces désertiques écueils du sème que sont les banlieues étourdies des espaces incontrôlables de la pensée; on prétend à raison qu'ils sont incontrôlables. Mais dès lors qu'ils peuvent être présentés, n'en ont-ils pas le devoir? Quand la pensée peut se concrétiser à l'instant, subsiste-t-elle en tant que telle? Quelle organisation peut-il rester dans une conscience vidée de toutes ses responsabilités par l'injonction contrefactuelle constante de production qui obtempère discidieusement de manière à laisser parvenir à sa fin le besoin incinérateur du consomateur sociologiquement délimité?

Plus de fin à la pensée, car plus de fin au code html. l'infini est dénombrable, mais il est humainement inconcevable: le nombre de lettres et autres signes simples qu'internet pourrait en ce jour de mercredi 28 mai 2008 contenir surpasse largement toute la production humaine à ce jour et pour dix siècles encore, en termes de signes simplement. toute dimension illustrative étant le luxe de l'économie du signe. le signe montre, le dessin illustre. cet intervalle est bénéfique. le besoin de bénéfique a donné l'art abstrait.
enough.

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